Cloë et son ER6N : son premier stage moto sur piste !

Nous avons eu le plaisir d’accompagner Cloë pour sa première journée moto sur piste à Alès ! Motarde sur route depuis 12 ans, elle a décidé de s’essayer à la piste sur le circuit d’Alès proche de Montpellier. Pour bien faire les choses elle a commencé par une journée stage, afin d’être encadrée par des professionnels et bénéficier de précieux conseils tout au long de la journée.

« Il était indispensable pour moi d’être encadrée pour cette première sur circuit, et de bénéficier de conseils de pro » 

Cloë

Qui dit journée sur piste, dit préparation ! La veille du roulage, on prépare toutes les affaires nécessaires à la journée sur piste grâce à la check-liste ultime de GoPilotes, et surtout on prépare la moto de route (une Kawa Er6N) pour qu’elle soit capable de rouler sur piste :

• Retrait des rétroviseurs

• Rabat de la plaque d’immatriculation sous la selle

• Scotch blanc sur les optiques et également sur les clignotants intégrés au carénage

• Graissage de la chaine

• Vérification des niveaux d’huile et de liquide de frein

Jour du roulage :

06h30 : Départ de Montpellier aux aurores pour arriver 1 heure plus tard sur le paddock du Pôle Mécanique d’Alès. 

07h30 : Déballage des affaires, montage de la tonnelle, et déchargement de la remorque. C’est une opération délicate au moment du dé-sanglage, et il est préférable d’être deux afin de ne pas faire basculer la moto d’un côté. C’est aussi l’occasion pour nous de faire la connaissance de nos voisins de paddock pour la journée : Guy avec son Aprilia RSV4 et Pascal avec sa Yamaha R7.

08h00 : Direction le box de l’organisateur (H2S Moto) pour les vérifications administratives : check-in de présence, récupération du numéro et de l’étiquette à coller sur la moto, pour que les commissaires de piste puissent vérifier à chaque entrée sur le tracé que la moto est dans la bonne catégorie.

Retour au paddock puis récupération de la moto pour aller rejoindre le groupe de commissaires sur le paddock qui gère les vérifications du sonomètre.

• Le commissaire crie a Cloë : « 5 ! » 

• Cloë : « 5 quoi ??! »

• Tout le monde rigole, et le commissaire précise : « 5000 tr/min pendant 5 secondes ! »

Pour cette journée à Alès il ne fallait pas dépasser 100Db (car nous étions en semaine, autrement cela aurait été 95Db). Si jamais vous avez un doute sur le bruit que fait votre moto, vous pouvez la tester gratuitement chez vous à l’aide de votre Smartphone et d’une application gratuite à télécharger de sonomètre, ça fait très bien l’affaire.

Une fois la vérification terminée, le commissaire colle un sticker sur la moto, puis retour au paddock.

08h15 : Pour cette journée, Cloë avait loué une combinaison intégrale cuir auprès de l’organisateur au tarif de 50€ (dorsale incluse), car il est vrai que l’investissement pour la combi + dorsale est important (aux alentours de 700€) et il vaut mieux d’abord tester la piste via la location d’équipement afin de savoir si ça va vous plaire et s’il est nécessaire d’investir par la suite.

08h45 : Briefing obligatoire pour tout le monde.

David d’H2S prend le temps de rappeler les consignes de sécurité sur circuit, et notamment la signification des drapeaux utilisés par les commissaires de piste pour informer les pilotes d’un danger imminent.

Pour rappel :

• Drapeau jaune : Danger sur la piste ou pilote ayant chuté dans la zone. Réduire la cadence (mais pas trop non plus), interdiction de se doubler, et une fois le danger passé, on peut reprendre un rythme normal
• Drapeau rouge : Danger important sur la piste (exemple : moto ayant chuté et toujours au milieu du circuit). Il faut réduire sa cadence, et être vigilent. Interdiction de se doubler, et retour aux stands/paddock immédiat. Interdiction de faire un tour supplémentaire, sous peine d’être exclu de la journée !
• Drapeau noir : ce drapeau est agité par un commissaire et le commissaire pointe du doigt la moto concernée. Cela signifie qu’il y a un problème sur votre moto : fuite d’huile, carénage en train de se détacher, fumée inhabituelle. Dans tous les cas, il faut réduire sa cadence, sortir de la trajectoire, et si jamais vous avez une fuite d’huile il faut se mettre en sécurité dès que possible sur le bord de la piste dans le bac a gravier ou dans l’herbe.
• Drapeau à damier : il est agité au niveau de la ligne de départ/arrivé, et signifie que c’est le dernier tour. Avant la fin du tour il faut rentrer aux stands/paddock via la voie de sortie.

09h30 : Départ en piste

Et là c’est la panique ! Habituellement il y a toujours un marshall qui fait l’ouverture de piste pour le groupe des débutants, afin que ceux-ci puissent découvrir le tracé en toute sécurité. Exceptionnellement ce jour, aucun marshall n’était présent, et Cloë a dû découvrir la piste seule, pas tout à fait rassurée.

La première session dure 20 minutes, et c’est l’occasion pour Cloë de se familiariser avec le circuit et de le mémoriser. Il est inutile de vouloir tout de suite adopter une bonne position sur la moto, ou de coller à la trajectoire parfaite. La première session sur piste est toujours une occasion de découvrir le tracé, l’enchainement des différents virages, et surtout de commencer à appréhender les zones d’accélération et les zones de freinage.

« Je n’étais vraiment pas rassurée de devoir prendre la piste seule, mais finalement j’ai pris mon courage à deux mains et je me suis lancé ! »

Cloë

Une fois la première session terminée, les stagiaires ont rendez-vous dans la salle de théorie, où leur coach pour la journée (en la personne du très connu Serge Nuques !) va leur expliquer pas à pas les trajectoires sur le circuit, les bonnes pratiques à moto, les positions, la façon de freiner, et les moments où accélérer sur le circuit. C’est un moment d’échange avec les stagiaires, et cela permet aux participants de la journée de poser leurs questions, d’exprimer leur ressenti et de gagner en connaissance et en confiance pour la prochaine session.

Retour sur le circuit pour la seconde session de la matinée et la mise en pratique des connaissances acquises précédemment. Cloë prend de plus en plus confiance en elle, et s’applique à mettre en pratique les conseils qu’on lui a donné jusque-là.

S’ensuit ensuite un atelier pratique de positionnement sur la moto, où Cloë a eu la chance de pouvoir se mettre en situation sur la moto de Serge. Le but de cet exercice était de bien assimiler la position du bassin sur le siège, le déhanchement dans les virages, et la position globale du haut du corps et des bras au moment des passages dans les virages.

« L’atelier sur la moto était vraiment bien, car Serge m’a montré en direct comment me positionner sur la moto »

Cloë

Pause à midi, et repas bien mérité pour l’équipe afin de reprendre des forces pour les sessions de l’après-midi.

L’enchainement des sessions pratiques sur circuits et théoriques dans la salle dédiée à permis à Serge Nuques de distiller progressivement ses conseils aux stagiaires, afin qu’ils puissent appliquer au fur et à mesure leurs connaissances sur la piste. 

Sur les 4 sessions programmées l’après-midi, seules 2 ont pu avoir lieu, car la pluie était vraiment trop présente et représentait un risque de chute trop important pour les stagiaires. Cependant Cloë ne s’est pas laissé impressionnée et à quand même enfourché sa moto pour la 4ème session de la journée sous la pluie, ce qui lui a permis de se concentrer sur son déhancher et sur son positionnement de corps sur la moto.

« C’était la meilleure session de la journée, même s’il pleuvait, j’étais en confiance et je me suis régalée ! »

Cloë

Conclusion de cette journée : une vraie réussite pour Cloë qui a dépassé ses peurs, et a réalisé son rêve de rouler avec sa moto de route sur circuit !

Au cours de la journée nous avons fait le plein de belles rencontres (voisins de paddock, coachs, organisateur), et ça compte vraiment dans une journée piste ! Pas de chute à déplorer, et des étoiles pleins les yeux pour Cloë qui a pour objectif de reprendre la piste dès que possible pour progresser et se faire plaisir !

Tristan de GoPilotes